Les grands médias à l’ère de l’IA

La semaine dernière se tenait la seconde édition du Salon du Search & Digital Marketing organisé par la FepSeM. L’occasion pour Develink de prendre la parole sur un sujet familier : les grands médias. Ou plutôt, “les grands médias sont-ils sous la menace de l’IA ?, l’événement ayant pour principale thématique les contenus web à l’ère de l’IA. 

La valeur perçue de l’IA

Avant d’entrer dans le vif du sujet, rien de tel qu’un petit sondage.

C’est ainsi que Marc Turkesteen, fondateur de Develink, a choisi d’introduire sa prise de parole. 

Sur les 150 personnes présentes dans la salle :

• Toutes ont déjà utilisé un chatbot “grand modèle de langage” ou Large Language Models (LLM) parmi les plus connus : ChatGPT, Jasper, Gemini ou autre ✅
• Un quart d’entre elles estime que le résultat obtenu est très satisfaisant ✅
• Et pourtant : aucune d’entre elles ne serait prête à payer pour des contenus générés à l’aide de l’IA ❌

Conclusion : quand un outil devient accessible à n’importe qui, la valeur perçue de cet outil devient quasi-nulle.

“ Pourquoi payer pour quelque chose que je peux faire moi-même (et peut-être mieux) ?

Quels sont les moyens dont je dispose aujourd’hui pour m’assurer que le contenu que j’achète et publie sur mon site sera fiable et authentique ?

Comment protéger mon identité en tant que média si je publie des contenus générés par une IA ? ”

Autant de préoccupations légitimes qui peuvent freiner l’intégration de l’IA chez les médias et, plus largement, les éditeurs de contenus web.

La taille de l’index Google a explosé avec l’accès à l’IA

Quelles applications de l’IA pour les médias ?

Et si l’enjeu consistait justement à définir des applications concrètes et utiles de l’IA ? Des cas d’usage spécifiques qui offriraient une vraie valeur ajoutée par rapport à ce qu’un utilisateur lambda pourrait faire ?

Voici quelques exemples concrets donnés pendant la conférence pour une utilisation de l’IA par les grands médias :

• Produire des comptes-rendu d’analyse (exemple des résultats des élections de 35 000 communes un soir d’élection)
• Rédiger des horoscopes en masse
• Produire un stock de grilles de de mots-croisés d’avance
• Écrire des recettes de cuisine
• Rédiger des nécrologies de célébrités pour être prêt le jour de l’annonce d’une disparition

Autres cas d’usage mis en pratique chez Develink

En dehors de la production de contenu purement éditorial, l’IA peut être utile pour :

• réaliser des audits SEO techniques
• analyser des profils de SERPs
• rédiger des titres accrocheurs
• produire des briefes rédactionnels complets 
• optimiser ses balise meta description pour améliorer son CTR

L’IA permet également de créer des workflows automatisés comme nous le montre Maxime notre Responsable Application :

Chez Develink, nos travaux de R&D nous permettent d’expérimenter l’IA sur certains sujets spécifiques, en particulier l’e-commerce. 

Pour des chantiers tels que l’optimisation de plusieurs centaines de fiches produits ou encore l’optimisation du maillage interne d’un catalogue comptant plusieurs milliers de références, l’intégration de l’IA dans les process peut être très efficace.

L’IA et les rédacteurs web

L’avènement de l’IA générative et son utilisation par le plus grand nombre nous amènent à nous poser des questions quant à l’avenir des contenus web, dans un contexte où Google multiplie ses rappels à l’ordre en matière de qualité.

Ce n’est désormais plus un secret, les rédacteurs web qui se contentent de paraphraser, de réécrire ce qui existe déjà ou de publier des contenus 100% Chat-GPT ont peu d’avenir à l’ère de l’IA.

Il ne fait aucun doute que dans les semaines et mois à venir, les contenus qui auront le plus de valeur aux yeux des éditeurs de sites web – annonceurs comme médias – seront des contenus au caractère unique et original.

Unique, parce que personne n’est prêt à payer pour un contenu que n’importe qui pourrait produire (en témoigne notre sondage) ou qui, d’une certaine manière, existe déjà (les chatbots LLM se basant sur des bases de données existantes). Qui plus est, avec les conséquences que cela peut avoir en termes de propriété intellectuelle, duplicate, etc.

Original, car contrairement à un contenu IA, un contenu “rédacteur” possède sa propre empreinte créative et reflète la personnalité de son auteur. En ce sens, il peut transmettre des émotions, faire preuve d’empathie. N’est-ce pas là l’essence même du marketing moderne ? 

Et, de façon beaucoup plus large, parce qu’il semble évident qu’on ne peut militer pour un web plus qualitatif sans prendre en compte la nécessité de diversifier les angles et les formats éditoriaux, favorisant par la même occasion la découvrabilité de contenus inédits.

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