Débuter dans le netlinking n’est pas toujours...
Que vous soyez un éditeur de sites chevronné ou novice en matière de référencement naturel, vous avez forcément entendu parler des dernières mises à jour algorithmiques de Google. Il faut dire qu’elles ont fait du bruit !
En particulier, celle en lien avec l’autorité des gros sites médias, qui utiliseraient de façon abusive cette dernière pour monétiser leur audience et manipuler les résultats de recherche au profit d’annonceurs tiers dont la thématique serait trop éloignée de celle du média ciblé.
Plusieurs articles ont déjà été publiés sur les premiers impacts visibles de cette mise à jour sur les grands médias, nous vous proposons à travers cet article un résumé des premières analyses et des informations que l’on peut retenir à ce stade.
De premières sanctions visibles sur des médias US
Le 6 mai dernier marquait la fin supposée de l’utilisation abusive de la réputation des sites web (Domain Authority Abuse), suite à l’annonce de la Core Update de Mars par Google.
Une mise à jour visant, notamment, à combattre le Parasite SEO, autrement dit la publication de contenus tiers sur de gros sites médias destinés à manipuler les résultats de recherche dans Google.
L’utilisation considérée comme “abusive” de la part de Google de la réputation d’un site survient lorsque des pages publicitaires, sponsorisées ou partenaires, sont publiées sans réel contrôle de la part du média et n’apportent que peu d’intérêt pour les utilisateurs.
Depuis le 6 mai, Google sanctionne les sites impliqués dans ces pratiques. Des pénalités qui restent pour l’instant manuelles mais qui, à terme, devraient sans doute être automatisées via un filtre algorithmique.
À ce jour, l’impact de l’update est surtout visible du côté des médias d’Outre-Atlantique, avec quelques exemples significatifs comme CNN, USA Today ou encore LA Times.
Si des pénalités ont bien été appliquées pour ces médias, le plus souvent sur des pages répondant aux requêtes de type “codes promo”, elles ne semblent pas pour autant affecter la visibilité de leurs autres contenus.
Update Domain Authority Abuse : ce qu’il faut retenir à ce stade
👉 Des pénalités qui déclassent les pages “codes promo” mais qui n’affectent pas les autres contenus des sites concernés
👉 Les pénalités peuvent s’appliquer à la fois sur les sites médias qui hébergent le contenu tiers et sur les sites qui bénéficient de la visibilité de ces médias à travers l’acquisition de backlinks
👉 Pas d’impact visible à ce jour sur les grands médias FR…
👉 …ce qui n’empêche pas de continuer à œuvrer pour des contenus toujours plus qualitatifs sur son site
En témoignent ces quelques courbes communiquées par Sistrix sur des pages directement concernées par l’update :
La tendance n’indique pas de décrochages soudains à l’annonce de l’update.
En 2024 : un surcroît d’activité avant l’update, puis une baisse qui peut être liée à l’arrêt des publications le temps d’en savoir plus sur la réalité de cet update (?)
Une décroissance amorcée depuis plus d’un an, qui semble révéler que les guides d’achat sont « à la marge » pour Le Monde
Dernière information intéressante : les sites pénalisés qui ont rapidement désindexé les pages concernées ont obtenu une levée de pénalités en quelques jours seulement, au lieu de plusieurs semaines habituellement.
Vraiment pas d’impact visible sur les médias français ?
S’il est vrai qu’à ce stade personne n’a constaté d’impact sur la visibilité des médias français suite à l’update de Google, nous pouvons déjà témoigner de certains changements de comportement chez ces derniers, en particulier :
- l’application du rel=”sponsored” renforcé sur certains médias en fonction de la nature de l’opération
- des règles plus strictes pour les contenus YMYL (Your Money Your Life).
Notre conclusion
Le caractère Parasite SEO demeure une donnée très subjective et peu précise, comme souvent chez Google.
Néanmoins, plusieurs grands médias américains sont manifestement ciblés, et on ne peut ignorer certaines pratiques parfois choquantes de certains médias dans le domaine de la publicité.
Dans le même temps, on peut s’interroger sur ce « coup de pression » de la part de Google envers les médias, à un moment où sont moteur de recherche traverse une vague de critiques et une concurrence nouvelle sur le terrain des IA génératives…
Assistons-nous en réalité à un serrage de vis de la part de Google auprès des sources de contenus censées être les plus fiables ?
Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’interpréter ces mises à jour comme une volonté de Google de supprimer la publicité, mais plutôt de pouvoir compter sur un réseau de partenaires qualifié, tant sur le plan de la diffusion d’annonces publicitaires que sur celui d’une offre documentaire et éditoriale fiable, au cœur de la pertinence des résultats de Google.
Nous allons bien sûr continuer à observer l’impact de cet update sur les grands médias dans les semaines et mois à venir, et ce au-delà des seules pages sanctionnées.
N’hésitez pas à interagir avec nous dans les commentaires de cet article, si vous avez des questions sur la stratégie à adopter face à cet update de Google en tant qu’éditeur de site ou si vous avez des informations complémentaires qui peuvent venir alimenter la réflexion 😉
Responsable Editorial & Référencement SEO
Après avoir accompagné plusieurs dizaines d’entreprises dans leur stratégie de contenus web, Chloé Ribot occupe aujourd’hui le poste de Responsable Editorial & Référencement SEO chez Develink. Sa mission principale est d’améliorer la visibilité des clients de l’agence en les aidant à développer leur image de marque et à produire des contenus éditoriaux pertinents.